La corne Africaine est le berceau de l’Humanité, avec la vallée du Grand Rift qui la coupe en deux.
C’est grâce à ce rift que les hauts plateaux ou trapps d’Éthiopie ont vu le jour. Plus frais et humides que le reste du pays, ce pays tout en hauteur est le cœur agricole du pays.
Un joli contraste avec le désert de Danakil, à cheval entre l’Ethiopie et l’Erythrée, zone la plus stérile du monde en raison de la lave et des dépôts de sel déposés par la mer qui s’infiltre puis s’évapore au contact de la première.
Revenir aux sources de l’Homme, en particulier de l’Européen parti d’ici, voilà un pari que tient la cuisine éthiopienne. L’Ethiopie est une terre de contrastes que les plats de la tradition culinaire millénaire capturent.
6 zones climatiques se partagent le deuxième plus ancien pays chrétien du monde après l’Arménie.
Ils cohabitent avec les musulmans, animiste et Falashas (sorte religion juive archaïque). Les différents peuples pratiquent librement leur culte au sein de cet état laïque.
La gastronomie reflète aussi ces différences, bien que cela soit moins souvent le cas dans la restauration où la différence entre cuisines érythréenne ou éthiopiennes a tendance à être gommé. On y sert indifféremment les mêmes spécialités, qui sont en effet communes comme la galette qui sert d’assiette ou injera, les wat ou ragoûts de légumes accompagnés parfois de viande, les légumes secs avec le shiro à base de pois chiche et servi les jours où l’église éthiopienne proscrit la viande.
La principale différence entre les deux cuisines provient de l’utilisation des fruits de mer du côté de l’Érythrée. Mais au-delà, tous mangent avec les mains.
Le rituel du repas est africain et suit un ordre précis même dans un restaurant Ethiopien, sachant que vous pouvez commander votre repas en ligne mais l’expérience est alors amoindri.
Le plus jeune de la table passe auprès de chaque convive pour le lavage des mains. Chaque convie se sert dans le plat devant lui.
Il ne faut pas passer le bras ou la main devant une autre convive : cela est un manque de respect. De même il ne faut pas manger avec la main gauche.
Le café est un rituel important. Poussant sur les contreforts des hauts plateaux éthiopiens, il conclut systématiquement le repas.
Traditionnellement, la maîtresse de maison en a la charge. Elle dispose tout son matériel nécessaire à la préparation.
Le café vert y est lavé, torréfié puis moulu avant d’être passé dans la cafetière traditionnelle éthiopienne ou jébéna.
Souvent de l’encens est utilisé pour faire chauffer le café : le mélange des parfums est une invitation au voyage et au calme.